" Il ne fait pas de doute que certains d’entre nous ont la chance d’avoir la nature près de chez eux : des techniciens forestiers, les gardiens de phares ou de refuges, certains éclusiers, quelques ermites… du moins une nature relativement sauvage. Pour les autres, qui habitent en agglomération, la nature qui subsiste dans les villes et les villages a perdu une grande partie de sa sauvagerie et de sa biodiversité. Elle abrite cependant des espèces particulières, et parfois même une biodiversité importante, dans les villages ou certains quartiers urbains. En plaine agricole, la biodiversité n’est-elle pas plus importante dans la ceinture verte des agglomérations que dans les cultures périphériques ? Les milieux bâtis représentent en fait un habitat d’un type particulier : microclimat adouci, lumières, substrats minéraux à foison, végétation largement artificielle, densité humaine, abondance de chiens, chats… et autres destructeurs de la petite faune, etc. Si l’on ajoute que les zones urbanisées s’accroissent à grande vitesse, au détriment des espaces plus sauvages, il est tout à fait justifié de s’intéresser aux espèces habitant les agglomérations, petites ou grandes. ", indique Bernard Frochot, président de Bourgogne-Nature dans son éditorial.
Objet des 9e rencontres Bourgogne-Nature qui se sont tenues les 16 et 17 novembre 2012 à Saulieu (21), ce numéro présente au fil de ses pages plusieurs programmes d'actions régionaux et nationaux sur la Nature près de chez soi : l'observatoire " sauvages de ma rue ", les SOS chauves-souris, un observatoire participatif et culturel de la biodiversité urbaine à Dijon, la gestion durable des espaces verts,... Cette revue fait le point sur des travaux conduits sur la Nature qui nous entoure, cette nature de proximité que l'on a tendance à bien trop souvent négliger.